Sur la forme des nuages
Il n’est point du tout indifférent, pour ceux qui s’occupent de recherches
météorologiques, de donner quelqu’attention à la forme des nuages : car, outre
les formes particulières et accidentelles de chaque nuage, on remarque
clairement que les nuages ont certaines formes générales qui ne tiennent
nullement au hasard, mais à un état de choses qu’il est utile de reconnoître et
de déterminer.
Ici, mon objet n'est point de définir la matière des nuages que je nomme brume ;
de faire voir que cette matière est fort différente de la vapeur de l'eau chaude
; de démontrer que le brume est constitué par des vésicules aqueuses,
sphériques, remplies et peut-être aussi environnées d'un fluide très-rare,
très-subtil, beaucoup moins pesant que l'air atmosphérique ; enfin, je n'ai pas
ici en vue de faire connoître comment et dans quelles circonstances se forment
les vésicules qui constituent le brume, et de quelle manière elles se
détruisent, soit lorsqu'elles se dissolvent dans l'air atmosphérique et
disparoissent, soit lorsqu'elles se crèvent et se fondent en eau pluviale. Tous
ces objets seront traités dans ma Théorie de l'atmosphère terrestre, que
j'espère bientôt offrir au public. Je vais donc me
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